dimanche 16 mars 2014

Lilla Rogers Make Art That Sells Bootcamp - Mois 1

Un peu de nouveauté sur ce blog. Comme vous le savez peut-être, je me tourne de plus en plus vers l'illustration (comme en témoigne la nouvelle collection que vous pouvez désormais retrouver dans ma boutique Etsy).

Je vous en parlais ici, l'un de mes projets pour cette année était de suivre le programme Make Art That Sells: Assignment Bootcamp de Lilla Rogers. J'ai pris mon courage à deux mains (variante : je me suis donné un coup de pied au *** (je suis souple) ) et je me suis inscrite pour la première fois de ma vie à un programme de cours en ligne. Bon, pas vraiment des cours, mais en tous cas une série d'exercices, avec un délai à respecter.

Pourquoi je suis si fan de Lilla Rogers ?
Avec son agence Lilla Rogers Studio, elle représente des artistes que j'adore : Helen Dardik, Flora Chang, Adolie Day, Zoe Ingram...
Et Lilla Rogers est une personne tellement positive, motivante, encourageante, ouverte au partage. En cas de petit coup de mou, ça fait toujours du bien de relire des passages de son livre, I just like to make things !
Certes, la "marque" Lilla Rogers est très particulière : c'est un univers féminin, coloré, joyeux, et je n'ai vu que des femmes dans le groupe. Malgré cela, je pense qu'au-delà de la forme, ce cours est riche d'enseignement pour tout le monde.


Au programme
 
 - Des instructions de niveau professionnel pour nous encourager à créer des pièces personnelles prêtes à être commercialisées sur différents marchés (ligne de maison, papeterie, etc). Bref, une mise en situation de commande réelle pour compléter son book, par exemple.
 - Des instructions réputées pour générer des contrats (c'est Lilla Rogers, quand même...).
 - Des indications de tendances et de sources d'inspiration par une agent d'artistes qui reçoit chaque jour des tas de commandes pour les artistes qu'elle gère.
 - Une structure pour rester dans le droit chemin et divisée en fractions mensuelles, qui permet de construire petit à petit, sans se décourager, une masse de travail conséquente sur les six mois que dure le programme.
 - L'accès à une communauté d'artistes doués et encourageants, basés dans de nombreux pays, via un groupe Facebook très actif.

* * *

Le principe

La première semaine de chaque mois, un thème est donné, thème à explorer sans prise de tête, par une série de croquis. Le but est de dessiner librement, sans se focaliser sur l'esthétique ou la finition. Dessiner, dessiner et encore dessiner. Mais le collage ou d'autres techniques sont aussi les bienvenues, tant que ça passe dans le scanner...
Le thème de février était les horloges coucous. Pas forcément un thème que j'aurais choisi, mais c'est justement là que réside l'intérêt de l'exercice imposé : explorer de nouveaux horizons et sortir de ses sentiers battus.
Pourquoi ce thème ? D'après Lilla, les coucous ne sont pas encore très exploités et le thème est assez large pour être utilisé aussi bien pour du textile que du cadeau, etc.
Cette semaine de croquis m'a permis d'essayer différentes techniques : stylo pinceau japonais Pentel, Posca, vieux feutres, graphite.
Je me rends compte en écrivant ces lignes que je n'ai travaillé qu'en noir et blanc.

* * *

 Mes planches de croquis
 
J'ai essayé de rester sur un thème par feuille, mais certains sujets se sont étalés
sur plusieurs feuilles...
 



* * *
 
La deuxième semaine, on passe aux choses sérieuses : Lilla révèle quel est l'exercice du mois : en février, une coque de smartphone. Il y avait aussi des indications de couleurs, à suivre ou non.

La palette donnée 
 

Là encore, ce sont des couleurs que je n'aurais pas forcément utilisées ou associées de moi-même, mais c'est toujours intéressant de bousculer ses habitudes.

* * *

Les croquis retenus pour mon projet final
(vous pouvez les apercevoir avec une loupe sur la planche de croquis ci-dessus).

Croquis 1
Je suis d'abord partie sur ce croquis-là, mon préféré, mais j'ai eu un gros blocage avec le toit, que j'ai détesté une fois passé en vectoriel (ça me faisait penser à un mauvais clipart des années 90...).
Après avoir exploré un temps la piste du croquis 2, je suis revenue à ce dessin et j'ai purement et simplement supprimé le toit en feuilles, qui bloquait tout, et je suis partie sur un toit beaucoup plus graphique rappelant les glands du croquis 3.


Croquis 2
Je suis donc passée à un deuxième croquis et un deuxième dessin. Je pensais abandonner carrément le premier projet, mais il me plaisait quand même (et j'ai horreur d'abandonner quelque chose que j'ai commencé), au final j'ai fait des aller-retour entre les deux dessins et cela m'a permis de prendre du recul sur chacun.
Le deuxième dessin est dans un style complètement différent, plus épuré, plus strict, avec seulement deux couleurs (et sans oiseau...). Le rendu est plus plat, j'ai essayé de donner un aspect "sérigraphie", en décalant un peu les couches de couleur.
Je pense utiliser ce dessin, un peu modifié, pour un projet de carterie.



Croquis 3
Dans ce croquis, j'aime la simplicité des traits au pinceau, et j'ai gardé les pommes de pin stylisées pour mon dessin final.


Les oiseaux
Le meilleur moment. ;) Je ne vous cache pas que je suis beaucoup plus à l'aise avec les personnages qu'avec les décors...

Un petit oiseau tout mimi et timide, j'ai hésité jusqu'au dernier moment
avant de lui préférer son compagnon plus rond.

Bon, là j'ai un peu triché, j'ai repris ce croquis que j'avais fait pour un projet et qui n'a finalement pas été retenu dans la version finale, mais je l'ai modifié et colorisé pour en faire un oisillon élégant et plein d'allant.


Ce petit oiseau va devenir un badge et sera disponible dans environ 2 à 3 semaines.
Les couleurs ne sont pas réalistes car mon fichier est destiné à l'impression et non à l'écran (pour ceux qui s'y connaissent un peu, mon fichier est en CMJN et non en RVB, donc ça coince au niveau du rendu sur écran...).

* * *

La troisième semaine, c'est le bonus de Lilla, un article plein de conseils sur un thème donné. En février, c'était un focus sur les tendances dans la couleur, exploré plus en détails que la semaine précédente : comment et où apprendre à chercher les palettes à venir dans la mode, la déco, etc. pour toujours avoir une longueur d'avance.
Pour finir, j'ai eu du mal à me décider pour les couleurs, comme vous pouvez le constater ci-dessous.




Et voici le résultat, appliqué sur une coque de smartphone. Quel bonheur de voir son illustration sur un objet de tous les jours !
La photo est une simulation réalisée sur le site Society6, mais la coque est vraiment disponible, il suffit de cliquer sur la photo.

http://society6.com/follesmarquises/Coucou-CpB_iPhone-Case

* * *
Le résultat final pour la mise en ligne dans la galerie
 
La seule contrainte : le poids de la photo. J'ai eu tellement peur que mon image soit trop lourde que la taille est vraiment mini mini (l'image ci-dessous est à taille réelle). Si c'était à refaire, je choisirais un format carré ou paysage, car l'affichage sur la galerie n'est pas top, l'image ayant tendance à être étirée pour remplir l'espace.
 
 

http://bootcamp.lillarogers.com/wp-content/plugins/lilla-rogers-gts/viewimg.php?post_id=773&img_id=497#viewImage

BILAN

Le MATS bootcamp est un vrai succès, avec plus de 500 participations ! Mon projet est le numéro 497 (le classement est chronologique), je ne peux donc pas me cacher d'avoir rendu mon illustration au tout dernier moment (le décalage horaire m'a sauvée !), mais l'essentiel est d'avoir rendu dans les temps.
La deadline est une pression qui peut sembler artificielle ici, mais en conditions réelles c'est l'un des impératifs du métier d'illustrateur.

Rien n'est obligatoire, c'est vraiment un programme que l'on suit pour soi-même. En suivant le bootcamp, je voulais m'imposer une discipline, mais surtout m'exercer et m'améliorer, et je vois déjà les progrès : je me suis enfin mise sérieusement au maniement de ma tablette graphique, je suis beaucoup plus à l'aise avec mon logiciel de dessin vectoriel. A force de travailler devant mon dessin, j'ai commencé à avoir une idée beaucoup plus claire de ce que je voulais (alors qu'en général mes idées me viennent sur le papier et que j'ai plutôt tendance à me perdre une fois devant l'ordinateur).

Jamais je n'aurais réalisé ces illustrations si je n'avais pas suivi ce cours. Cela m'a poussé au-delà de mes capacités. Le résultat final me plaît, même s'il est très différent de ce que j'aurais imaginé dessiner. Avec le recul, je me dis que j'aurais pu améliorer ci ou ça, mais savoir quand s'arrêter fait aussi partie du jeu.

Je ne peux que recommander ce programme (en anglais) aux illustrateurs en herbe mais aussi confirmés. Si l'expérience vous tente, vous trouvez toutes les informations ici.
Il y a plusieurs formules (de différent niveaux et à différents budgets) :
- Le bootcamp, le programme que je suis actuellement
- Mais aussi le programme Make Art That Sells Parts A & B, plus intensif. Peut-être mon défi de l'année prochaine (si je mène à bien le bootcamp).

Lilla Rogers organise également tous les ans le Global Talent Search, un concours international pour dénicher les nouveaux talents, qui permet à un ou deux artistes d'être représentés par Lilla pendant deux ans et de gagner tout un tas de contrats incroyables !

4 commentaires:

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Bonne journée.
Dorothée.

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