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vendredi 29 janvier 2021

Mon nouvel atelier : avant / après

L'atelier ce matin
Ce que j'ai pu en rêver, de cet atelier ! C'est celui que j'aurais dû avoir lorsque je suis arrivée à Anima, mais cela n'avait pas été possible hélas, et cet atelier était devenu la salle commune de mon association Made in Calais. Avec la crise sanitaire et la croissance de l'association, la salle commune est devenue inutilisable et ce déménagement est devenu possible. Je n'avais que le couloir à traverser, mais cela a quand même pris deux mois, car la fin d'année a été bien remplie. 

J'aimais bien mon ancien atelier, avec sa grande fenêtre avec vue sur le beffroi et son parquet ancien, mais il était devenu beaucoup trop petit, et puis c'est là que j'ai vécu le deuil suite à la mort de mon père, et j'ai commencé à y étouffer. Il était temps de changer !

Le gros atout de mon nouvel atelier est son magnifique et immense placard d'origine, qu'il a fallu partiellement réaménager puisqu'il manquait des étagères : à gauche j'ai ajouté quelques planches de bois massif pour créer une station d'emballage, et à droite j'ai poncé les étagères et repeint le mur pour faire un showroom qui protège aussi les sculptures du soleil.

Le nouvel atelier est exposé plein Sud, ce n'est pas la meilleure orientation pour un atelier mais quel bonheur de capter les quelques rayons de soleil qui osent s'aventurer ici ! Et j'ai désormais assez de place pour des plantes, ça manquait vraiment dans l'ancien atelier. 

Bref, je me sens enfin chez moi, surtout depuis que j'ai déballé mes sculptures ! Je suis ultra motivée, prête à repartir sur de bonnes bases.

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REMERCIEMENTS

Je remercie Romain, mon génie du bricolage personnel, qui m'a donné un énorme coup de main pour l'aménagement de l'atelier (la pose des stores, la découpe des étagères et des panneaux muraux, les fissures rebouchées : c'est lui).

Et surtout, je remercie la maire de Calais, Madame Bouchart, qui a toujours soutenu Made in Calais et grâce à qui nous avons pu investir l'ancienne école d'art de la ville et occuper des ateliers géniaux, ce qui a permis à mes collègues artisans et moi-même de pérenniser notre activité et de vivre nos rêves, et ça, c'est inestimable !

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Je vous laisse avec les photos avant / pendant / après et j'en profite pour vous rappeler que je reçois à l'atelier sur rendez-vous, il suffit de m'envoyer un message. ;)

La salle commune. Il a fallu démonter la table énorme qui trônait au milieu de la pièce, enlever une machine à coudre à bain d'huile...
Voilà c'est vide, on y voit plus clair !
La pose des meubles. J'ai cru que ce moment n'arriverait jamais !
Deux grands stores ont résolu le problème de l'ensoleillement excessif.
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LE PLACARD DE GAUCHE

Il a fallu le vider et faire le point sur les besoins en étagères.
Pose des étagères. L'un des étages n'a qu'une seule planche afin de ménager une surface de travail.
Et voilà une station d'emballage chaleureuse, avec la compagnie de jolies poupées d'artistes (Julie Adore, Patricia Afonso, Jane Foster)
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LE PLACARD DE DROITE

Le placard presque brut (après quelques heures de ponçage sur les deux étagères pour retrouver le bois sous les couches de peinture.)
Après avoir bouché les fissures, peint le fond et arraché le tissu qui cachait les rangements bas.
Le placard-showroom. Tout en haut, les sculptures enfin sorties de leurs cartons, plus toutes celles que je dois terminer, donc c'est déjà le bazar !
Le placard qui occupe tout le mur de gauche. A terme j'ai prévu de vider complètement le dessus.
Le coin ordinateur
Coucou, c'est moi, et je vous fais plein de bisous !

jeudi 11 septembre 2014

En attendant le vide-atelier

Ces jours-ci, ça s'active à l'atelier pour mettre en sachets perles, apprêts, bijoux... décorer, ranger, fixer les prix. L'appartement se transforme en magasin miniature pour le vide-atelier de dimanche. Même les chats donnent un coup de patte ! 

Colliers Jolie Poupée en Plexiglas tout juste montés.
Colliers Jolie Poupée en bois.
Le mur du salon transformé en présentoir pour carnets et cartes.
Les figurines de mon livre et les autres attendent sagement leurs parents adoptifs.
Une affaire à saisir. Je plaisante bien sûr, pas touche à ma petite Pixie...
... même si elle est déjà emballée et prête à partir !

lundi 8 septembre 2014

Save the date : premier vide-atelier Les Folles Marquises, dimanche 14 septembre !


Le tout premier vide-atelier Les Folles Marquises aura lieu le dimanche le 14 septembre. Il y aura du matériel dont je ne me sers plus (rubans, perles, fermoirs, outils, pâte à modeler, etc.), mais aussi des bijoux, sculptures, et dessins.
C'est l'occasion de s'offrir des fins de collection à prix doux, mais aussi de découvrir des prototypes, des pièces uniques et des inédits.
 
Save the date:
Dimanche 14 septembre de 14h à 18h30, 6 rue Royale à Calais.
 
Programme de la journée :
 - vide-atelier
 - exposition d'illustrations
 - 10 % de réduction sur les collections en cours
 - thé et gâteaux seront offerts aux visiteurs, dans une ambiance détendue.

Rejoignez l'évènement sur Facebook !

J'espère vous voir nombreux, et en attendant,
je vous souhaite une très bonne semaine !
Bises, Dorothée.

* * *
 
P.S. Pssssst, n'oubliez pas de vous abonner à la newsletter !
 

samedi 12 avril 2014

Séance photo

Pour une publication prochaine dans un célèbre hebdomadaire, j'avais besoin d'un portrait professionnel. Aussi, vendredi dernier, nous avons improvisé une séance photo avec mon amie Jeanne, créatrice de la marque Dissident Sheep.






Cela fait longtemps que j'ai envie de vous parler de Jeanne. Nous nous sommes connues début 2013 : après avoir vu ma boutique sur A little Market et découvert que nous vivions dans la même ville, Jeanne m'a contactée. Nous avons sympathisé immédiatement, entre autres parce que nous partageons la même passion pour notre travail et la même ambition pour notre marque, même si nos travaux sont très différents, puisque Jeanne a fait le choix de la haute-couture. Comme nous avons toutes les deux quinze idées à la minute, nous nous retrouvons souvent pour des brainstormings fructueux.

Comme moi, Jeanne est issue d'une reconversion. Elève (sur)douée, promise à un "brillant avenir" tout tracé, elle a claqué la porte de Sciences-Po juste avant la fin de ses études. Autodidacte, elle a créé son entreprise l'année dernière. Outre son savoir faire-incroyable, l'une des choses que j'admire le plus chez cette jeune créatrice est sa détermination sans faille.
Ses multiples compétences dans d'autres domaines : écriture, marketing, photographie, coiffure, maquillage... , alliées à une excellente connaissance de la mode, portent le moindre détail de son travail à un très haut niveau.
Ce sont des gens comme Jeanne qui (re)donnent leurs lettres de noblesse au fait-main.

Les bijoux de Jeanne sont en broderie de perles et soutache, et demandent des dizaines voire des centaines d'heure de travail, selon les bijoux. Elle ne fait que des pièces uniques : colliers plastrons, bracelets manchettes, bagues, boucles d'oreilles, avec des matériaux de haute qualité : perles japonaises, cristaux Swarovski, cuir, soutache (fabriquée à Calais).
Jeanne travaille aussi sur commande et réalise par exemple des bijoux pour des évènements.




http://www.alittlemarket.com/bracelet/fr_sea_urchin_bracelet_brode_haute_couture_-8220499.html
 Sea Urchin, bracelet manchette, par Jeanne Boutesocq / Dissident Sheep

mercredi 9 avril 2014

Première bougie et remise de diplôme : l'heure du bilan

L'année dernière, j'ai obtenu un prêt d'honneur suite à la création de mon entreprise, et hier soir avait lieu la cérémonie de remise des diplômes, avec petite intervention devant les officiels, etc. Cela venait clôturer en beauté la première année d'activité de mon entreprise.

En effet, il y a tout juste un an, je créais mon entreprise, Les folles Marquises, sous sa forme actuelle, mais le chemin pour arriver jusque-là a été long !

Je vais tenter ici de résumer mon parcours jusqu'à aujourd'hui, en espérant que cela pourra aider de futurs créateurs d'entreprise parmi vous, ou répondre aux questions que vous vous posez (à mon sujet ou au vôtre !).

 Hier soir avec mon amie Jeanne, créatrice des bijoux Dissident Sheep,
et nos diplômes délivrés par Initiative Calaisis


2011

Depuis des mois, je mûrissais la décision de quitter mon travail d'architecte. En effet, après m'être entêtée à mener à bien mes études, obtenir mon diplôme d'architecte, puis à trouver un travail dans une agence, j'ai fini par me rendre compte que :
 
1) Je n'étais pas assez passionnée par l'architecture. Or, si on veut réussir dans un domaine, il faut lui appartenir corps et âme !
 
2) Je détestais travailler pour quelqu'un et obéir aux ordres.
 
Au fil des mois, ce travail s'était mis à peser si lourd que j'ai frôlé la dépression, je pleurais tous les soirs en rentrant du bureau, j'étais devenue incapable de faire mon travail correctement... Bref, le lundi 2 janvier 2011 (à 10h17), j'ai respiré un grand coup et poussé la porte du bureau de ma patronne pour lui annoncer mon intention de partir. En dix-neuf mois passés dans l'agence, c'était la première fois que j'étais aussi sûre de moi.
Par bonheur, ma patronne a accepté tout de suite la rupture conventionnelle. En sortant de son bureau, j'avais retrouvé mon sourire perdu depuis des mois, et j'étais fière d'avoir osé me confronter à cette femme de tête. C'était une petite victoire qui m'a aidé à reprendre confiance en moi. Mes dernières semaines dans l'agence ont été longues, mais à nouveau je voyais la vie en rose. Pour l'anecdote, le dernier projet sur lequel j'ai travaillé est un crématorium...
Bien entendu, tout le monde m'a prise pour une folle de renoncer à un CDI plutôt bien payé. Mais pour la première fois de ma vie, j'avais décidé de n'écouter que moi !
Je n'avais pas d'idées très précises quant à l'avenir, mais j'allais avoir trente ans, on n'a qu'une vie, et j'avais décidé de ne pas la gâcher en faisant quelque chose que je n'aime pas !


Mars 2011-Mai 2012
 
Je suis auto-entrepreneur. Je m’étais lancée alors que j’étais encore salariée, hop, en cinq minutes sur internet, juste pour donner un aspect légal à ce qui était un loisir depuis des années, mais sans vraiment savoir ce qu'était une entreprise. Je cherchais en parallèle et sans grande conviction un travail dans le graphisme.

Peu à peu, ne trouvant pas de travail, j'ai commencé à réfléchir : si créer était ma passion, pourquoi ne pas essayer d'en faire un métier ? C'était un pari, car depuis toujours on me serinait qu'un métier créatif n'est pas un vrai métier, que c'est impossible d'en vivre. Je n'ai même pas pu passer le bac arts appliqués que je convoitais (au lycée, je me laissais mollement porter par les évènements).
J'ai donc arrêté de chercher un hypothétique job dans cette ville sinistrée, et j'ai décidé de me lancer à fond dans mon projet. Mais, à part améliorer mon savoir-faire, je n'ai jamais vraiment réussi à développer mon activité, car, même si on en porte le titre, on ne devient pas entrepreneur par magie avec un clic sur internet.

Je ne me posais pas les bonnes questions : que vendre, à qui, où, comment ? Ni même des questions aussi cruciales que : qui suis-je et qu'est-ce que je veux vraiment ?

A cette époque, j'ai quand même accompli  un vieux rêve : écrire un livre sur la pâte polymère (qui est sorti un an et demi après, quand même...).

Rapidement, j'ai frôlé de gros ennuis financiers, car un statut d'autoentrepreneur, même avec zéro revenu, est incompatible avec un statut de demandeur d'emploi et donc une indemnisation par Pôle Emploi. Soit j'arrêtais tout et j'avais des aides et je pouvais continuer à vivre en "passant mes journées devant la télé", soit je devais trouver un job à côté (mission impossible à Calais) et donc renoncer à mon projet. La situation paraissait inextricable, et j'ai fini par exposer mon problème dans cet article, ce qui m'a permis de recevoir de nombreux conseils de créateurs d'entreprise. C’est comme cela que j’ai découvert qu’il existait des organismes pour aider les jeunes créateurs d’entreprise, comme la BGE, les couveuses d'entreprises, etc. Enfin, une lueur d'espoir ! Je suis tellement reconnaissante envers une entrepreneuse de Boulogne sur Mer qui a pris le temps de tout m'expliquer au téléphone. 
Et bon sang, je m'en veux tellement de m'être lancée tête baissée dans un projet déjà pas facile, sans chercher aucune aide. J'ai perdu un an, je suis passée à côté de l'ACCRE, j'ai failli perdre mes indemnités Pôle Emploi durement acquises.
N'écoutez jamais les gens qui vous disent de vous inscrire au plus vite (j'ai déjà entendu ça lors d'une conférence sur la création d'entreprise, c'est honteux !), une entreprise, c'est un engagement lourd, ça se mûrit, ça s'étudie. Ça devient votre vie, que vous le vouliez ou non (Et il vaut mieux le vouloir, sinon vous allez être TRES malheureux !).
Si vous avez un projet, mettez toutes les chances de votre côté : faites-vous accompagner !


Mai-juin 2012
 
J'ai contacté la BGE et la Couveuse Littoral Opale pour leur exposer mon projet et mes difficultés, et j'ai rencontré les personnes ultra-compétentes qui allaient m'accompagner tout au long de l'aventure.
Parallèlement à mes démarches pour être aidée, en mai a eu lieu le tout premier salon de créateur organisée par ce qui deviendra Made in Calais (et le premier évènement de ce type à Calais). Mes bijoux ont eu beaucoup de succès, ce qui a contribué à me donner confiance en moi et en mon projet (surtout après des années de marchés de Noël et de marchés d'artisans déprimants à se pendre...).


Juin 2012
 
J'ai suivi une formation intensive d'une semaine dispensée par la BGE : "Devenir chef d'entreprise". Cela m'a appris beaucoup de choses et permis de rencontrer d'autres futurs entrepreneurs.
J'ai aussi mis fin à mon statut d’autoentrepreneur (il faut être sans statut pour entrer en couveuse).


Juillet 2012 - mars 2013 : La Couveuse Littoral Opale
 
La couveuse est une association qui aide les porteurs de projet à tester leur idée grandeur nature sans prendre les risques liés à la création d'une entreprise. Il y a des couveuses un peu partout en France, chacune a un mode de fonctionnement spécifique.
La couveuse de Calais a une capacité de douze à quinze entrepreneurs à l'essai. La durée d'incubation va de un mois à un an. En sortant de couveuse, on peut choisir de créer son entreprise, ou au contraire, si le test n'a pas été concluant, décider de ne rien entreprendre.
Avec la couveuse de Calais, tout le chiffre d'affaires généré est bloqué jusqu'à la sortie de couveuse, mais les charges de fonctionnement sont remboursées au couvé tous les mois. A la sortie, environ 50 % de l'argent restant, le bénéfice, est reversé au couvé, le reste servant à couvrir les frais de la couveuse : comptable, assurance, etc.
Une chose essentielle à savoir : le chiffre d'affaires étant bloqué, il faut absolument avoir de quoi vivre pendant la durée du séjour en couveuse. De mon côté, j'ai pu bénéficier de la fin de mon allocation de retour à l'emploi presque jusqu'à ma sortie de couveuse.

Après le montage de mon dossier avec l'aide de la BGE, je suis passée devant une commission de professionnels (incluant banquier et assureur) pour expliquer mon projet, insister sur ce que pouvait m'apporter la couveuse, et montrer mes produits. Le jury a été séduit par mon projet.

En couveuse, j'ai bénéficié d'un accompagnement personnalisé avec une conseillère au top : Élodie Muys, dynamique, efficace, disponible, et super sympa ! Je la voyais en entretien individuel entre une à deux heures par semaine, et pouvais aussi lui téléphoner en cas de problème ou pour des questions urgentes.

La couveuse, ce sont aussi des ateliers mensuels sur différents thèmes : les tarifs, les assurances, la banque, la communication..., et un petit-déjeuner mensuel avec tous les porteurs de projet, qui permet de mieux se connaître et d'échanger sur l'avancement de nos projets.

Techniquement : j'utilisais le numéro SIRET de la couveuse, je bénéficiais de leur assurance, des services de la comptable, etc.

Grâce à ce programme de choc, j’ai acquis des réflexes et automatismes indispensables à la gestion d’une entreprise, j’ai appris à valoriser mes produits, fixer mes tarifs, rédiger des conditions générales de vente, établir devis et factures, garder la trace de tous mes achats, etc. Et surtout, j’ai appris à me considérer comme une véritable chef d’entreprise !
J'ai été tellement convaincue par l'expérience que je n'arrête pas d'en parler autour de moi, du coup plusieurs de mes amis créateurs ont décidé d'entrer en couveuse eux aussi. Je leur souhaite une réussite maximale !
 
Je suis sortie de la couveuse après neuf mois (chiffre symbolique...) car j'avais atteint la limite de chiffre d'affaire. Je n'ai pas hésité un instant à créer mon entreprise immédiatement.


Avril 2013

Après de nombreuses démarches administratives, j'ai créé mon entreprise Les folles Marquises sous la forme d'une entreprise individuelle, avec un régime micro-social qui me permet d'avoir une comptabilité simplifiée et des cotisations proportionnelles à mon chiffre d'affaires (comme pour une auto-entreprise). Il sera temps ensuite d'envisager un changement de statut.
Je suis inscrite à la fois à la Chambre des Métiers et de l'Artisanat et à la Chambre de Commerce et de l'Industrie de Calais, et je suis toujours accompagnée par Fabien Oudart, mon dynamique conseiller à la BGE.


25 juin 2013 : le prêt d'honneur Initiatives Calaisis

Après plusieurs rendez-vous avec l'efficace Jean-Michel Lemaire d'Initiatives Calaisis pour le montage de mon dossier, je suis passée devant la commission d'attribution de prêt d'honneur (le jour de mon anniversaire !). L'enjeu est de taille : j'ai fait une demande de prêt de 6000 € pour l'achat de matériel (ordinateur, appareil photo, logiciels, etc), et une subvention DRAC de 2000 € est aussi en jeu.
Lorsque je suis entrée dans la salle, le jury a entonné "Joyeux anniversaire !" :D Après avoir présenté mon projet et répondu aux questions de l'impressionnant comité composé d'une quinzaine de professionnels : banquiers, assureurs, comptables, président d'Initiative Calaisis, etc., le verdict tombe dans la journée : mon projet a convaincu le jury, je vais pouvoir bénéficier d'un prêt d'honneur, à 0 %, remboursable sur trois ans. Une aide précieuse, et aussi une reconnaissance gratifiante par des professionnels de mon activité plutôt hors-normes.


Avril à décembre 2013
 
Les neuf premiers mois de mon activité se passent à merveille. La réalité rattrape mes rêves : je commence à pouvoir vivre de mon travail.
En mai, je suis allée à Paris pour le salon Pop Up et la Foire de Paris, et ça a très bien marché. J'ai eu la chance de rencontrer la créatrice Natacha Plano que j'admire beaucoup et qui m'a fait beaucoup réfléchir au devenir de mon entreprise.
Le bilan à la fin de l'année : mon chiffre d'affaires a été légèrement supérieur à mon prévisionnel, même si les fêtes ne se sont pas passées pas aussi bien que je l'espérais.
En effet, en 2013, j'ai aussi testé mes limites : j'ai voulu faire trop de choses et multiplié les casquettes, au détriment de mon activité de créatrice, et j'ai fini l'année sur les rotules. Ateliers, démonstrations, vie associative... Tout ça, c'est fini ! Cela bouffe mon temps, mon énergie, et ne valorise pas mes produits ni l'image de ma marque. Après avoir testé ces pistes pour diversifier mes revenus, maintenant j'en suis certaine : je suis créatrice avant tout, pas enseignante ni démonstratrice ! Bien sûr, c'est mon point de vue, et chacun mène sa barque comme il l'entend.


2014
 
Après les soldes, les trois premiers mois ont été calmes. En janvier, j'étais pleine de bonnes résolutions et de beaux projets, mais à être sur trop de fronts à la fois, je me suis vite sentie engluée et impuissante, complètement submergée. Après un ras-le-bol général, j'ai pris plusieurs décisions radicales, qui vont me permettre d'alléger mon emploi du temps et aussi la charge mentale que je pouvais avoir.

1) Je vais céder ma place de co-présidente de Made in Calais, car je n'arrive plus à gérer (dans le désordre) le blog / la page Facebook / la newsletter / la comptabilité / les relations avec l'extérieur (dont malheureusement beaucoup de sollicitations manquant de sérieux pour du travail non rémunéré alors nous nous revendiquons association de créateurs professionnels), les organisations et visuels d'évènements, les questions d'autres personnes qui souhaitent créer une association / boutique éphémère...
Made in Calais, en plein essor, est une activité totalement bénévole qui se fait de plus en plus au détriment des Folles Marquises. J'ai donc dû trancher, même si cette décision m'attriste car je me suis énormément investie dans l'association, et Made in Calais m'a beaucoup aidée à me faire connaître localement. La transition se fera cet été, après les deux derniers évènements sur lesquels je travaille : les journées du fait-main en mai et un salon à Eastleigh en Angleterre, début juin. Mais je compte sur l'équipe de choc pour continuer à faire du super boulot !

2) Je canalise mon énergie : faire chaque chose en son temps, et pas tout en même temps
Cette année, je voulais tout : nouvelles collections de bijoux, papeterie, textile, illustration... Résultat : je me suis sentie complètement impuissante et découragée. J'ai donc décidé que développer le textile serait reporté à l'année prochaine, au moins. Il faut être ambitieux, mais aussi, réaliste !

3) Je vais déléguer une partie de mon travail, ce qui prendra la forme d'une collaboration avec des artisans locaux. C'est la seule solution pour a) me dégager du temps et b) avoir suffisamment de stock pour répondre à la demande de plusieurs points de vente.
Je me suis posé beaucoup de questions : si je sous-traite, serai-je encore une vraie créatrice ? Suis-je capable de mener en parallèle une activité commerciale et une carrière d'artiste, et est-ce cohérent ? Est-ce éthique d'avoir plus de deux points de vente ? ;) Etc.
En regardant des gens que j'admire, je ne peux que répondre : oui , définitivement ! Je pense (dans des registres très différents) à Natacha Plano, Koralie et Supakitch et leur marque Métroplastique, Isak, Depeapa, Oelwein...
Sous-traiter une partie de mon travail est la seule façon pour que Les folles Marquises deviennent ce dont je rêve. Et pour le côté éthique, ce n'est pas difficile, il suffit que je reste fidèle à mes convictions : petites séries, fabrication locale, matériaux naturels et respectueux de l'environnement (bois, céramique...).

Prendre ces trois décisions a eu des effets immédiats : l'esprit plus léger, j'ai avancé bien plus vite en trois semaines qu'en trois mois, en contactant/rencontrant les fournisseurs, finalisant mes dessins, travaillant sur ma boutique en ligne, etc. Et j'ai enfin retrouvé l’inconscience l'optimisme à tout épreuve qui me caractérise !


Et la suite ?

Malgré un début d'année au ralenti, le bilan est plutôt positif :
- Depuis janvier, la marque Les folles Marquises est officiellement déposée à l'INPI.
- La boutique en ligne ouvre dans quelques jours.
- Dans quelques jours aussi seront disponibles mes toutes premières cartes postales et de nouveaux badges.
- Une nouvelle collection de bijoux verra le jour prochainement.
- La deuxième édition de mon livre sort très bientôt, la première étant maintenant épuisée !
- A partir du 15 mai, deux de mes créatures seront exposées à la galerie Arludik à Paris aux côtés d’œuvres sélectionnées par l'immense Barbara Canepa, à l'occasion de l'exposition sur la collection Métamorphoses (Je vous en reparlerai). Donc en mai, je vais à Paris, bien sûr ! :) Ça, c'est un méga gros accomplissement en tant qu'artiste, le truc tellement énorme qu'il faut se pincer pour y croire quand ça vous tombe dessus ! Comme quoi, tout est possible !
- Et l'année prochaine : objectif salons pros pour trouver de jolis points de vente !


ALORS ?

Le parcours de mon entreprise est intimement lié à mon cheminement personnel, et vice versa. Je n'ai plus peur de mes convictions, de mes choix de vie professionnels ou personnels. Depuis trois ans, je me suis affirmée, j'ai mûri grâce à mon projet. Les obstacles ont renforcé ma détermination.

Quelle différence avec la fille effacée que j'étais, excessivement émotive, peu sûre d'elle, incapable de parler en public (je n'ai jamais dit que j'étais bonne oratrice, mais maintenant au moins j'ose parler !) ou de défendre ses idées (parce que je n'y croyais pas). J'écoutais trop les autres, et pas du tout ma voix intérieure, je voulais faire plaisir à tout le monde, et pendant des années j'ai été malheureuse (pour ne pas dire carrément dépressive).

On n'a qu'une vie, mon credo est qu'il faut la vivre pour soi avant tout. Et si on est heureux, ça se voit et se ressent ! Je suis plus ouverte aux autres (avec mes limites, mais maintenant que je les connais, je ne me déteste plus pour ne pas être "la fille la plus sociable du lycée") mais je sais aussi mieux repérer les relations toxiques (et couper court tout de suite). Je suis heureuse.
Bon, un peu moins pendant quelques mois, car mon compagnon est actuellement en vadrouille en Amérique du Sud, mais il accomplit lui aussi son rêve et je suis très heureuse pour lui.

Plus de trois ans après avoir changé de vie, plus que jamais, je sais que c'était la meilleure décision de ma vie. Parfois, je m'en veux d'avoir attendu trente ans pour arriver à me trouver, mais l'important est de SE TROUVER, et non pas QUAND (il faudrait que j'écrive un manuel New age, un des ces jours...).

Il y a encore tellement de choses à accomplir, mais la vie est une aventure, et les choses n'auraient pas la même saveur si tout arrivait trop facilement ! Pour rien au monde, je ne reviendrais en arrière.

Un énorme merci à tous ceux qui m'ont aidée et continuent à m'aider dans cette folle aventure ! Et spéciale kassdési à Jeanne, qui a su prendre la bonne décision beaucoup plus tôt que moi !

Je vous donne rendez-vous l'année prochaine ?

Dorothée.

dimanche 22 décembre 2013

Lulus d'hiver...

Je vous présente l'une de mes dernières commandes 2013, en compagnie de la toute première commande pour 2014 (j'ai pris de l'avance !).
 

Vous ne trouvez pas que mon Lulu ressemble à un petit moine, à cette étape ?

Et pour les Calaisiens (ou pas), je serai de permanence dimanche 22 et mardi 24 décembre, de 10 h à 19 h, dans la boutique Premiers Flocons ! Donc n'hésitez pas si vous voulez passer me faire un petit coucou. C'est l'occasion de dénicher LE cadeau unique et originale qui fera vraiment plaisir pour Noël ! Bisous bisous !

mardi 29 octobre 2013

Travaux en cours à l'atelier

Cette semaine, ça bosse dur à l'atelier !

Fabrication d'yeux de chats (et pas n'importe quel chat... Petit indice, il s'appelle Napoléon) de différentes formes et tailles, pour choisir ceux qui conviendront le mieux à la ou les figurines (j'en ai une seule à faire mais plein d'idées !).
 

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Et Jolies poupées. Au programme : découpage, perforation, cuisson et vernis.
 

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Avec tout ça, je ne désespère pas de réussir à sortir mes cartes de vœux avant 2014 !

samedi 19 octobre 2013

Portes ouvertes des Ateliers d'Artistes 2013

Oups, mieux vaut tard que jamais : ce week-end, comme chaque année depuis 4 ans, je participe à la manifestation Portes ouvertes des Ateliers d'Artistes.
Je vous donne donc rendez-vous aujourd'hui et demain (samedi 19 et dimanche 20 octobre), de 15 h à 19 h, à l'atelier, 6 rue Royale à Calais.



Travail en cours sur des bijoux en bois peint. Si vous passez par l'atelier ce week-end, vous pourrez les voir en avant-première !

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mercredi 9 octobre 2013

Mes nouveaux supports de communication : autocollants, cartes postales et tampons

Cet été, j'ai profité d'une petite accalmie dans mon activité pour soigner mon image de marque, en investissant dans différents supports pour véhiculer l'identité des Folles Marquises.

Pour commencer, je me suis fait plaisir (et j'espère vous faire plaisir aussi) avec des autocollants pour fermer mes emballages. Je me suis offert, dans la foulée, des étiquettes avec mon adresse, à coller sur tous mes envois.


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Mes nouvelles cartes postales seront glissées dans chaque commande avec un petit mot de remerciements.



J'ai commandé ces produits chez Pixartprinting. Ce site permet de créer des autocollants entièrement personnalisés (dimensions, forme, matière, finition...) pour un prix plus que raisonnable, et l'envoi a été très rapide.
Seul bémol : les cartes sont un peu fines à mon goût (je pensais le 350 g plus épais), mais le rendu est quand même très pro.

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J'ai aussi testé les autocollants Moo, que j'avais vu chez des amies créatrices, et que je trouvais très mignons. Je connaissais déjà leurs très belles cartes de visite.
Verdict : on ne peut pas choisir ses dimensions, le prix est assez élevé (malgré les frais de port offerts pour la première commande, si on s'inscrit à la newsletter), et il n'est pas possible de commander de grandes quantités. Le résultat est joli, mais on voit trop les points d'impression à mon goût. Bref, c'est plus un joli joujou que je voulais tester depuis longtemps, mais très limité. Dommage, car le produit est beau et bien présenté, sous forme de petits carnets aux feuilles détachables.


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Enfin, j'ai commandé un tampon avec mon logo chez Easytampon, mon logo étant trop détaillé pour que je le grave moi-même à cette échelle.

Mon logo agrandi un million de fois. ;)

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Enfin, puisqu'on est dans les tampons, voici le joli cadeau que m'a fait une cliente : un tampon Merci fait par Dentelles Oxydées. Merci Pascale !

mardi 25 juin 2013

Chez The Pineneedle Collective (+ je vous raconte ma vie en seulement dix volumes)

Ce week-end, Annika, la bloggueuse australienne aux looks incroyables de The Pineneedle Collective a mis Les folles Marquises à l'honneur, en accessoirisant sa mignonne robe avec un collier Jolie Poupée
Je vous conseille d'aller vous promener sur The Pineneedle Collective. En général, les blogs mode me laissent assez indifférente, mais là j'avoue que c'est l'une des exceptions, je me retrouve vraiment dans son univers décalé et excentrique. Annika est étudiante en sciences, et elle agrémente chacun de ses posts d'une petite histoire, ce qui ajoute encore au charme de son blog. Et elle est d'une gentillesse infinie, ce qui ne gâche rien !

Pour voir l'article : cliquez sur la photo, ou suivez ce lien :

Crédit photo Annika Victoria
Annika porte le collier Jolie Poupée à motif de losanges, que vous pouvez retrouver dans ma boutique Etsy. Merci Annika !

C'est mon tout premier partenariat avec une bloggueuse, et je dois avouer que ça fait bizarre... Cela n'aurait pas été possible sans mon amie et collaboratrice, Jeanne (dont je vous reparlerai, parce que cette jeune demoiselle est vraiment quelqu'un d'exceptionnel). Alors merci Jeanne (j'ai presque envie de dire "Janet", je sais que tu comprendras...) !

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Mon programme de la semaine

Ce matin, je passe devant une commission pour un prêt d'honneur, qui, si je l'obtiens, me permettra d'investir dans du matériel (entre autres : un ordinateur et un appareil photo, car ceux que je possède sont en train de rendre l'âme...).

Ensuite, après un dernier rendez-vous à la couveuse (snif), je prends le train direction Ronse en Belgique, pour trois jours de stage, mercredi, jeudi et vendredi. J'ai eu la chance d'être retenue pour participer au programme Crysalis, cette année encore. Je vous raconte tout à mon retour (je suis censée faire un reportage, on va voir ce que je peux faire avec un vieux téléphone en guise d'appareil photo...).

Et aussi, aujourd'hui, j'ai 32 ans, et je n'arrive toujours pas à m'y faire : dans ma tête, j'en ai encore la moitié (ou presque...) ! D'ailleurs, soit dit en passant, on fête aujourd'hui le quatrième anniversaire de la mort de Michael Jackson, idole de mes jeunes années. Avec Freddy Mercury, ce qui compense largement. Freddy Mercury, qui est toujours mon idole d'ailleurs. L'idole de mes vieilles années.

Je rentre de Belgique vendredi soir, et samedi j'enchaîne avec une journée off, en Angleterre, avec ma soeur et ma meilleure amie. Cette semaine sera donc en VO non sous-titrée...

A mon retour, il sera presque temps de souffler mais pas trop, car j'enchaîne avec ma première permanence à la P'tite Galerie du Blanc-Nez, dimanche 30 juin.

Ensuite, j'ai quelques commandes de médaillons à terminer avant de filer à Paris pour le salon Bijohrca et la Japan Expo (où je me contenterai de me promener, faut pas exagérer non plus...)

Et enfin, je pourrai me reposer (un peu), et m'occuper de mes projets pour la rentrée.

Bref, j'enchaîne, mais ça va être passionnant !

* * *

Quelques photos en vrac...

Une broche Petit Mignon partie hier chez Élodie... 

 Un petit dessin vite fait sur un morceau de plastique dingue pendant un stage... Je le trouve sympathique, je compte faire quelque chose de ce personnage, une fois retravaillé.

 Dimanche soir j'étais énervée, du coup j'ai eu besoin de me défouler en retravaillant des visages commencés en démo... J'ai plein de projets pour de nouvelles figurines, si tout va bien, cet été je pourrai enfin m'y consacrer.

* * *

Et vous, qu'avez-vous prévu cette semaine ?

mercredi 22 mai 2013

Une journée à l'atelier - Me, myself and my studio


Il y a quelques jours, ma meilleure amie s'est offert un tout nouvel appareil photo, et l'a étrenné avec une séance-photo dans mon atelier (j'en ai de la chance !). Une fois n'est pas coutume, la lumière chez moi était parfaite. Son appareil photo, un Canon eos 600 D, est tout simplement génial (et je ne vous parle même pas de la photographe) ! Moi qui dois m'en acheter un très bientôt, je me laisserais bien tenter par ce modèle aussi... 

Comme je devais envoyer mon portrait à la couveuse d'entreprise pour sa prochaine plaquette, Anne-Charlotte s'est concentrée sur moi, et, miracle des miracles, après un gros tri des photos, je vous rassure, il y en a certaines sur lesquelles je ne suis pas trop moche ! Cette fille est une magicienne.
Note pour moi-même : à l'avenir, je poserai uniquement de profil, à l'égyptienne.

* * *
 
A la fin, en bonus, des photos de mes chats en plein action (bah quoi, j'ai beau ne pas avoir d'enfants, j'ai le droit d’être gaga quand même) !

















Et, comme promis, pour ceux qui ont eu la patience de rester jusqu'au bout...




Photographe : Anne-Charlotte Dezeustre
Models : Dorothée, Yoko, Pixie, les figurines
Mise en beauté : moi-même.
Make-up : mascara bio tout périmé d'il y a 3 ans et demi, fond de teint appliqué sur 1/2 joue (j'ai limité les dégâts, parce que ça n'était pas du tout raccord avec ma couleur de peau).
Appareil photo : Canon eos 600 D
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